Ciao!
Aujourd’hui je vous parle d’un des meilleurs et prolifiques pianistes de l’histoire du Jazz, mais je ne vous parlerai pas de sa courte (il est mort à seulement 39 ans…) et intense carrière, mais d’une des anecdotes les plus divertissantes dans l’histoire du Jazz.
Voici THOMAS ”FATS” WALLER
Et son aventure “particulière” avec M. Al Capone
L'HISTOIRE
Chicago, 1926, en pleine Prohibition. La capitale de l’Illinois est sous la coupe d’un jeune mafieux qui vient d’être couronné baron du crime à la suite d’une série de règlements de comptes sanglants. Bars clandestins, tripots, clubs, maisons de passes… Il contrôle tout avec la bénédiction des autorités et de la presse qu’il récompense généreusement ou qu’il intimide. Ce nouveau prince de la pègre, Alphonse Capone, est âgé d’à peine 27 ans.
Cette année-là, un autre jeune garçon, Thomas ”Fats” Waller, fait aussi parler de lui. Ce pianiste de jazz noir de 21 ans, plutôt enrobé, aime les jolies filles et la bonne chère. Tous les soirs, au prestigieux Sherman Hotel, son Swing irrésistible fait un tabac auprès d’une clientèle où rôdent quelques hommes inquiétants aux poches de veste proéminentes.
Un soir, à la fin de son récital, Fats sent le canon d’un calibre enfoncé dans sa bedaine. Quatre types patibulaires le font discrètement sortir et le poussent dans une limousine blanche. Silence de mort dans l’habitacle. Le jazzman redoute que sa carrière prometteuse ne finisse dans quelques minutes.
D’autant qu’on roule vers la petite ville voisine de Cicero, le fief de Capone, et que l’on stoppe devant son quartier général, l’Hawthorne Inn. Le pianiste est conduit aux étages supérieurs du building et se retrouve au beau milieu d’une gigantesque fête.
Propulsé devant un piano par les gorilles, il est sommé de jouer. Soulagé, Fats Waller comprend qu’il est le cadeau d’anniversaire d’Al Capone!
Pendant trois jours, il va jouer en boucle tout son répertoire, boire du champagne, déguster des mets raffinés pendant que le patron de la pègre et ses invités lui garnissent les poches de milliers de dollars.
Le jeune pianiste finira par sortir du Hawthorne Inn totalement exténué, ivre mort… mais la vie sauve et beaucoup plus riche !
Fats Waller dans l’une de ses interprétations les plus célèbres. Honeysuckle Rose, composé par Fats Waller lui-même en 1929 avec l’aide du poète Andy Razaf. Le même qui a écrit le texte de Ain’t Misbehavin’, un autre grand succès de Fats!
Je remercie toujours mes sources 😉
Vous avez aimé le deuxième épisode de Histoires et Curiosités du Jazz ? Lisez aussi le premier 😉 et si vous avez et si vous avez d’autres curiosités sur Fats Waller n’hésitez pas à les écrire dans les commentaires !
Babbo, mari, curieux de nature, penseur infatigable (''malheureusement'' pour moi et pour mes proches), amateur de bonne musique, bon vin et de la bonne bouffe !
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Merci pour cette anecdote !
Merci à vous d’avoir lu et apprécié!