Les Routines Swing sont des séquences chorégraphiées de pas, principalement de Solo Jazz (mais parfois aussi en couple), qui sont dansées en groupe, souvent à l’unisson, au sein de la communauté de la danse Swing.
Plus que de simples chorégraphies, beaucoup de ces routines sont de véritables morceaux d’histoire, transmis depuis l’âge d’or du Swing et chargés de signification culturelle et sociale.
Origines
Les routines ont commencé à prendre forme pendant l’ère du Swing, grosso modo des années 1920 aux années 1940, aux États-Unis.
Leurs racines plongent dans les traditions de danse afro-américaines, y compris les numéros de groupe de claquettes (Tap Dance) et les spectacles de Vaudeville.
Certaines routines sont nées pour la scène, créées par des compagnies de danse professionnelles comme les célèbres Whitey’s Lindy Hoppers du Savoy Ballroom de Harlem, qui les incluaient dans leurs spectacles et apparitions cinématographiques. D’autres se sont développées plus organiquement sur la piste de danse, comme une façon pour les danseurs de s’amuser ensemble, de partager des pas populaires et de créer un moment de spectacle collectif pendant les soirées.
Elles incorporaient souvent les pas de Solo Jazz les plus en vogue du moment, se diffusant ensuite par imitation et bouche-à-oreille.
Les Routines les Plus Connues
Bien qu’il en existe plusieurs, certaines routines historiques sont devenues de véritables “standards” internationaux, connues et dansées dans presque toutes les scènes Swing du monde :
- Shim Sham : C’est la routine la plus iconique et universellement connue. À l’origine une chorégraphie de Tap créée par Leonard Reed et Willie Bryant dans les années 1920/1930, elle a été adoptée et adaptée par les danseurs de Lindy Hop. Elle est relativement simple à apprendre et est souvent dansée en ligne (line dance) sur des chansons spécifiques comme “‘Tain’t What You Do” ou “Tuxedo Junction”. Le légendaire Frankie Manning a contribué à la populariser davantage dans la communauté Lindy Hop, en y ajoutant également ses propres variations.
- Tranky Doo : Plus complexe et longue que le Shim Sham, cette routine est une séquence énergique et stylistiquement riche de pas classiques de Solo Jazz. Ses origines précises sont débattues, mais elle est souvent associée aux danseurs du Savoy et à des figures comme Pepsi Bethel ou Frankie Manning. Elle est typiquement dansée sur des morceaux comme “The Dipsy Doodle” d’Ella Fitzgerald.
- Big Apple : Non pas une line dance, mais une routine dansée en cercle, originaire d’une mode de danse populaire partie de Caroline du Sud dans les années 1930. La version la plus célèbre est celle exécutée par les Whitey’s Lindy Hoppers. Elle est caractérisée par un “caller” qui annonce les différents pas et par des danseurs qui, à tour de rôle, entrent dans le cercle pour montrer leurs compétences. Aujourd’hui, elle est moins fréquemment dansée en entier socialement, mais ses pas influencent encore le Solo Jazz.
- (Mention honorable) : D’autres routines comme le Jitterbug Stroll (une autre line dance plus simple) ou la California Routine (rendue célèbre par le film Hellzapoppin’) sont également connues, bien qu’avec une diffusion peut-être légèrement moindre que les deux premières.

Sentiment d'Appartenance à la Communauté
C’est peut-être l’aspect le plus puissant des routines historiques. Connaître le Shim Sham, le Tranky Doo ou d’autres routines similaires crée un incroyable sentiment d’appartenance et de connexion à la communauté Swing globale. Lorsque, dans une soirée dansante, dans n’importe quelle ville du monde – de Stockholm à Séoul, de New York à Rome – la musique caractéristique de l’une de ces routines commence (par exemple, les premières notes de “‘Tain’t What You Do”), quelque chose de magique se produit : des dizaines, parfois des centaines, de danseurs se reconnaissent, sourient et se disposent presque instinctivement en ligne ou en groupe pour danser ensemble la même séquence.
C’est un moment qui transcende les barrières linguistiques, l’âge et le niveau de compétence. Danser ces pas ensemble, c’est comme parler un langage commun, partager un héritage culturel et rendre hommage aux grands danseurs du passé qui les ont créés ou rendus célèbres. Cela renforce le lien entre les membres de la communauté locale et les fait se sentir partie d’une grande famille internationale, unie par la passion pour cette musique et cette danse.
En conclusion, les routines Swing sont bien plus que de simples séquences de pas : ce sont des traditions vivantes, des ponts vers l’histoire du Jazz et de puissants catalyseurs de communauté, capables de créer des moments de joie et d’unité partagée dans le monde entier.
La version du BIG APPLE la plus connue
Tirée du film KEEP PUNCHING de 1939, voici l’une des routines les plus connues du monde du Swing!
Danseurs;
- Thomas “Tops” Lee and Wilda Crawford
- William Downes and Francis “Mickey” Jones
- Joyce Daniels and Al Daniels
- Norma Miller and George Grenidge
- Frankie Manning and Lucille Middleton
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